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loup-blanc
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MessageSujet: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 15:40

J'adore cet histoire. cheesy Et elle fait peur devil
Chapitre 1
Basse Saxe, 1870.

La nuit était calme, et bien qu’il fasse froid, la neige n’était pas encore tombée en ce début d’hiver. Il était bien plus de minuit, et pourtant, un voyageur marchait, seul, dans la forêt. Cet homme portait un accoutrement bien étrange, un chapeau aux bords larges, une veste en cuir clouté, des bottes et des gants épais et surtout, une carabine américaine du tout dernier cri. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’il était ici à attendre et pourtant il n’était pas pressé que son attente se termine.

Cet homme s’appelait Erik Heidrick, et il était chasseur de loups-garous. Une chose étrange d’ailleurs, la plupart des rares « collègues » qu’il avait rencontrés étaient devenus chasseurs suite à un drame quelconque, en général l’assassinat d’un membre de leur famille ou d’un de leurs amis par les lycanthropes. Lui pas. Honorable fils d’artisan luthier, il avait tout quitté pour suivre un vieux tueur de loups-garous aujourd’hui mort depuis des années et qui lui avait transmis son savoir. Et cette science, il l’exploitait. Depuis des années, il allait de villages en villages écoutant les ragots des auberges, et cherchant les cadavres aux morsures trop grosses et trop profondes pour avoir étés faites par de simples loups. La chasse du loup exigeait une préparation minutieuse et un équipement en parfait état, les loups étaient rapides et ils ne faillait jamais qu’ils puissent s’approcher assez de vous pour vous mordre. L’enquête précédant la chasse était également très importante, elle permettait de connaître les habitudes du monstre et de choisir l’endroit idéal pour l’attendre. Parfois, il arrivait qu’il puisse découvrir l’identité du monstre avant la pleine lune, mais sa seule délivrance restait celle de la mort, aussi, Heidrick aimait autant, si tant est que l’on puisse aimer cela, une bonne chasse. Il jeta un énième coup d’œil vers la fontaine qu’il était venu surveiller. Les lycanthropes venaient souvent près des fontaines car leur eau rendaient le retour à la forme humaine moins douloureux. Celle-ci était vraiment parfaite : à l’écart du village et parfaitement dégagée, laissant la lune se refléter dans son eau à peine troublée par le vent. S’il y avait vraiment un loup-garou dans ce village, il s’y rendrait tôt ou tard. La présence d’un loup-garou ne faisait d’ailleurs aucun doute. A son arrivé au village, les gens fermaient leurs volets et se signaient sur son passage. L’aubergiste l’avait mis dehors dès la nuit tombée en maugréant qu’il ne voulait pas de monstres sous son toit. Dans le cimetière, des tombes fraîchement creusées indiquaient des morts récentes et si dans les villes, les gens ne craignait plus les engeances infernales de toutes sortes, les paysans, eux, savaient à quoi ils avait affaire et voyaient avec crainte la fatidique pleine lune se rapprocher. De toute façon…Il ne sut jamais si c’était un bruit de pas, celui d’une respiration rauque, celui de l’air se déplaçant ou encore une ombre ou simplement l’instinct de survie d’un chasseur parfaitement formé ; toujours est il que quelque chose hurla silencieusement à Erik de se retourner. Il était là et Heidrick n’aurait jamais le temps de mettre en joue sa carabine, il pivota et envoya un grand coup de crosse en plein dans le museau du monstre qui recula une fraction de seconde. Ce fut suffisant à Erik pour plonger sur le côté et éviter le coup de griffes qui lui était adressé . « Mon Dieu, qu’il est gros » ne put il s’empêcher de penser, il avait vu beaucoup de lycanthropes, mais rarement des d’une telle taille. L’homme que la bête était la plupart du temps devait être un vrai colosse. La bête était toute proche et là encore il n’aurait pas le temps de mettre en joue viser et tirer sans erreur possible, s’il avait été plus jeune, peut-être, mais il avait près de quarante cinq ans et n’avait plus les réflexes d’antan. Jetant sa carabine, il para un coup de griffe de son avant bras, des plaques de métal cousues dans la manche lui assurant la résistance nécessaire, même si le choc allait être douloureux. De toute façon, cette situation ne devait pas se prolonger, Erik n’avait aucune chance au corps à corps face à un lycanthrope et son seul espoir résidait dans le revolver chargé de balles d’argent qu’il portait à la ceinture. Esquivant par une roulade, il atterri durement sur le sol et dégaina son arme. Si il ne faisait pas mouche du premier coup ou si le revolver s’enraillait, il était mort. Le loup sauta, près à achever sa proie allongée sur le sol. Erik pressa la détente. Une détonation rempli l’air et la bête tomba touché en plein vol. Le lycanthrope se releva presque aussitôt, il n’était touché qu’à l’épaule. Son erreur fut de fuir au lieu de se jeter tout de suite sur sa proie. En effet, malgré la rapidité du monstre, Erik n’eu aucune difficulté à le toucher dans le dos, approximativement au niveau du poumon droit. Il tomba et commença à remuer sur le sol. Erik le rejoint, et lui tira deux balles d’argents en plein cœur. La bataille n’avait pas durée une demie minute. Il détestait avoir à achever un lycanthrope blessé, car à ce moment il devait inévitablement voir ses yeux et son regard si…humain. La bête reprenait rapidement forme humaine et laissa place un homme brun, grand et moustachu. Erik eu le sentiment de l’avoir déjà vu. Peut-être était-ce l’aubergiste du village… de toute façon, ça n’avait plus aucune importance. Erik lui ferma les yeux, fit le signe de croix sur sa dépouille. Il ramassa aussi sa carabine, qui ne lui avait pas beaucoup servi en fin de compte. Il jeta un dernier regard à la pleine lune. Ce soir, elle avait un suppôt de moins. Mais les loups garous restaient nombreux et Erik avait entendu parler de morts étranges dans un village vers l’ouest. Son encore entier protesta de douleur quand il parti, mais il marcherait jusqu’à l’aube ; Il avait une mission à accomplir

Chapitre 2

Alsace, mars 1872

Erik regarda derrière lui pour a énième fois. C’etait stupide, il savait pertinemment qu’il n’y avait rien. Quoique que ce soit, homme ou bête, il l’aurait entendu, mais l’âge et l’expérience le rendaient excessivement méfiant. A ce moment, il était en embuscade un peu au dessus d’un petit chemin, guettant sa proie: ce soir la lune était pleine et le loup-garou était de sortie. Dans le petit monde très fermé des chasseurs de loups-garous, Erik Heidrick pouvait s’enorgueillir d’être une légende. Une seule constatation suffisait à le justifier: il avait pratiqué pendant vingt-cinq ans l’un des métiers les plus risqués du monde et il était encore en vie. Bien sûr, il aurait aussi pu se vanter des dizaines de lycanthropes qui avaient croisé sont chemin et qu’il avait libéré de le leur maladie, mais il avait sut rester discret. Libérer…un mot bien étrange , pensa Erik, quand on savait quelle était le délivrance. La mort, par l’argent ou par le feu, était le seul remède existant à la lycanthropie. Bien sur, au début, quand il n’était qu’un tueur débutant, le problème ne se posait pas : les loups-garous étaient des bêtes, des animaux meurtriers qu’il fallait abattre, des aberrations de la nature, des suppôts de Satan et tellement d’autres choses qui en faisait une vermine nuisible. Avec le temps, la vision du chasseur avait évoluée, si les lycanthropes étaient effectivement un danger pour l’humanité pendant la pleine lune, ils restaient de braves gens inoffensifs le reste du temps, de pauvres bougres, qui payaient pour des crimes qui n’étaient pas les leurs, mais ceux d’une bête sauvage enfouie au plus profond d’eux. Quand il avait commencé sa carrière, Erik haïssait les loups-garous, aujourd’hui…eh bien, la situation était différente, voilà tout. Erik se risqua à sortir la tête de son fourré, le chemin était à deux mètres en contrebas et aussi loin qu’il pouvait voir, il n’y avait absolument personne. L’endroit était pourtant parfaitement situé, entre le village à environ 150 mètres vers le bas et une fontaine distante d’ à peine 100 mètres. On était à un endroit rêvé et pourtant Erik ne voyait personne arriver et il n’avait aucune envie d’aller défoncer les portes de toutes les maisons du village. De plus il savait pertinemment qu’il y avait un loup-garou dans se village, dans cette situation, le doute n’était pas permis. Au plus profond de lui même, il comprenait sa proie, nul n’était pressé de mourir, qu’il soit homme ou bête, Erik en savait quelque chose. Cependant, il fallait absolument que son gibier se montre cette nuit, la suivante il serait trop tard. Trop tard pour quoi, espèce d’hypocrite ? pensa Erik, la pleine lune suivante quelqu’un d’autre mourrait, pas ici, d’accord, mais la situation restait la même : depuis plus de vingt longues années qu’il la fréquentait de près, la population lycanthrope, n’avait pas bougée en nombre, ils n’étaient pas plus qu’avant, mais ils n’étaient pas moins non plus. Non, la vérité, c’est qu’il ne pouvait plus se passer de ces chasses, il était comme tout les loups qu’il avait traqués et tués, il était en chasse pendant la pleine lune, quelles que soient les circonstances. Pourtant, il y a quelques mois, cette chasse lui paraissait justifiée. Aujourd’hui il n’était plus sûr de rien. Au fond, les loups-garous étaient un problème mineur pour l’humanité. La guerre, la pauvreté, la famine tuaient bien plus et pourtant c’était aux loups-garous qu’Erik Heidrick, du haut de ces quinze ans avait choisi de s’attaquer. Il avait travaillé d’abord en duo avec un vieux chasseur et ce pendant des années. Jusqu’à cette lune d’avril où le vieux s’était laissé surprendre. Ce soir, Erik avait sauvé la vie de son maître, mais pas son humanité, le vieux avait été mordu au bras et tout les deux savaient parfaitement ce que cela signifiait: la malédiction coulait à présent dans ses veines et seule la mort pourrait l’en délivrer. Le vieil homme passa les trois jours suivants à livrer à Erik Heidrick, son disciple, son ami, ses ultimes secrets. Lorsque tout fut dit, Erik tient la promesse qu’il avait faite à son maître longtemps auparavant et le tua d’une balle d’argent en plein cœur. Son maître avait préféré mourir plutôt que de devenir ce contre quoi il s’était battu. Erik enviait le courage de cet homme qui s’était battu jusqu’à l’âge de soixante trois ans. Il enviait ce courage car il savait ne pas en avoir autant. Il n’avait jamais imaginé finir sa vie tué par un loup-garou, mais au calme dans un lit, entouré de proches et d’amis. Mais d’un autre côté, il savait que cela n’arriverait jamais. Au cours de sa vie, les amis avaient étés rares et ceux qui étaient encore vivants se comptaient sur les doigts d’une main. Et il y avait la chasse, il ne pouvait plus s’en passer, elle était son mode de vie, la raison pour laquelle il se levait le matin et la nuit qu’il attendait, jour après jours, suivant le cycle immuable de la lune. Erik dressa l’oreille il lui avait semblé entendre quelque chose, oui c’était bien ça, un bruit venant du village. Erik ne bougea pas un muscle, si sa proie le voyait maintenant, il n’aurait aucune chance de la rattraper. Il attendit donc et put bientôt voir celui pour lequel il attendait depuis des heures, un mâle plutôt plus grand que la moyenne, mais sans être un colosse. Méfiant, celui ci se dirigeait vers la fontaine en regardant rapidement de tous les côtés, comme une bête traquée. Erik ne bougea pas, il était encore trop loin et l’effet de surprise était trop précieux pour être gâché. Il sentait monter cette délicieuse impatience, cette envie d’attaquer, d’en finir maintenant et tout de suite, mais il parvint à la contenir, il fallait encore attendre. Erik ne bougea pas, ses armes étaient déjà prêtes, il était inutile de les recharger ou de vérifier leur fonctionnement. Il pouvait entièrement se concentrer sur l’être qui gravissait le sentier. Celui-ci continua d’avancer et s’arrêta tout à coup. Avait t il senti le piège qui l’attendait? Non, sa réaction aurait été plus immédiate, là il hésitait. C’etait le moment, Erik bondit sur le sentier et regarda sa proie, qui commença aussitôt à fuir. Erik n’hésita pas, il bondit de nouveau, mais cette fois en direction de celui qu’il traquait. Ils étaient tout proches et Erik put voir dans ces yeux un regard paniqué, apitoyant, tellement irréel, tellement…humain. Cela ne le fit pas hésiter pour autant, l’effet de surprise avait fait son travail, c’était à lui de prendre le relais. Il frappa de toutes ses forces. Le premier coup laissa de profondes entailles dans la poitrine de l’homme, le second lui ouvrit la gorge, le décapitant à moitié. Erik ne s’arrêta pas là, comme emparé de frénésie, il frappa, frappa sur ce qui n’était plus qu’un corps mort déchiqueté à coups de griffes. Puis, instant tant attendu, il plongea sur la dépouille sanglante, ses crocs arrachant de larges lambeaux de chair humaine. Retrouvant un semblant de calme, Erik renversa sa tête en arrière et, aspirant l’air par son museau taché de sang, hurla en direction de celle qui avait scellé son destin : la pleine lune.
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Zyniane
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 18:19

C'est un peux long à lire :p

Mais je vais le lire !

Moi , j'adore lire !

Quelqu'un à lut le Da Vinci Code ?

Troublant ! cheesy
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Poush
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 19:04

Je l'ai lu Smile l'histoire est super! mais je suis critique, et je n'aime pas les persos, ce sont tous des archétypes, sauf le "méchant" qui est pas mal. Il y a du suspens du début à la fin ^^
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loup-blanc
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 19:28

Oui il y a beaucoup de suspens sur l'histoire que j'ai mit grin
Mais vais mettre d'autre histoire pour vous cheesy
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loup-blanc
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 19:52

Chapitre 1
La lueur du dernier réverbère disparaît dans le lointain. La route est désormais noire sous les phares tristes du sombre véhicule. Le chemin se crée au fil du temps, au fil de sa vitesse, rien que pour lui. Les virages apparaissent et disparaissent successivement, les décors passent et s'estompent, au gré du silence inébranlable. Comme toute sa vie. Erik ne sait pas qui il est, d'où il vient. Sa conscience s'est soudain ouverte sur l'extérieur, sa vie passée n'est que furtive mise en scène. L'enfance, I'adolescence... Quelques années trop courtes...
C'est trop peu, trop médiocre pour être réel. Erik baisse les yeux sur l'autoradio. Il est éteint. Les habitudes ont chu en même temps que tout le reste. Bah, ça ne change rien. Ses doigts tapotent aveuglément et finissent par mettre l'appareil en marche. Une station locale débite aussitôt son enivrante publicité. Juste pour lui. Les autres... Qui sont les autres ? Un virage un peu sec, Erik revient partiellement à la réalité de ce monde qui a provisoirement hébergé son âme. Une autre courbe, il est attiré contre la vitre. Sa main tire le volant sur la gauche et son corps s'emporte à l'opposé. Et la nuit siffle autour de lui, se moquant de ses incartades suicidaires comme de la voix schizophrène s'échappant de la radio. La voiture glisse maintenant sur un chemin lisse et droit. Les pensées d'Erik, inévitablement, vacillent dans ces souvenirs que nous avons tous mais qui ne furent jamais. Des ombres et des couleurs, le chant serein des ténèbres. Jamais ceux-ci ne furent plus beaux que ce soir. Pourtant tout passe et disparaît aussitôt. Le véhicule se meut de lui-même; Erik est loin, trop loin. Au-delà de Cassiopée et d'Andromède, brillent d'autres lueurs stellaires. Une minuscule étoile bleue scintille et se reflète dans ses yeux noirs. Qui est-elle ? Que fut-elle ? Que fut le passé ? Erik s'éveille lentement, ce monde qu'il croit connaître depuis toujours n'appartient à aucune vérité. Il était si tôt, lorsqu'il est arrivé. Un peu en avance. Le rendez-vous était donné dans l'allée des cages des fauves. Patient au départ, il a découvert négligemment les lémuriens, les macaques. Puis ces fauves alignés pour la vie, en une exposition éternelle débridée... Le vieux puma était couché sur une branche sans tronc, une branche morte, aussi froide que les barreaux de cette ultime demeure. L'animal était tourné vers l'intérieur, sa tête se trouvait dans l'ombre d'un soleil frais. Peut-être dormait-il. Son voisin, un jaguar, tournait tel un pantin psychopathe dans ce carré de domaine. Une image d'Epinal. Sur le coup, Erik s'était questionné sur la raison d'un tel comportement. Cette ronde infernale ne pouvait que mener à la folie, croyait-il. Mais les animaux peuvent-ils devenir fous ? La troisième cage, identique aux premières, identique aux suivantes, entravait les mouvements d'un loup. Un monstre aux canines immenses, au pelage sans lumière et aux yeux de ténèbres. La bête était brisée par la lumière du jour, enfermée, prise dans un carcan terriblement efficace. Ces barreaux n'étaient plus ceux d'une prison. Ils étaient symbole de liberté pour toutes les espèces. Erik sursaute. Le mugissement affolé et ininterrompu d'un Klaxon lui broie les tympans, deux yeux froids luisent face à lui, flammes inquisitrices immondes. Elles grossissent, grossissent encore et disparaissent soudain. Le hurlement s'estompe, les ténèbres reconquièrent instantanément leur territoire. Le coeur d'Erik renie sa folle embardée. Sa poitrine expire un air terrifié. La solitude de cette nuit d'automne reprend ses droits. Un ciel obscur, empli d'astres lointains, d'âmes déambulantes au gré d'un quelconque destin. Et lui ?... Assis sur un vieux banc humide, il regardait le loup esseulé. Et le loup le regardait. Elle était en retard... Le puma dormait toujours; le jaguar avait cessé son ballet insensé. Les yeux du loup débordaient d'intensité. Mais qu'espérait-il ?... Le panonceau indiquait que la bête vivait habituellement en une société soigneusement organisée, en une meute mortellement efficace dans ses chasses comme dans ses errances. Et le gardien affirmait que les loups aussi, parfois, étaient frappés de folie. C'était l'un de ces gardiens de l'ancienne école, l'un de ceux pour qui la nature se résume à l utile et au nuisible. Quelques lumières artificielles, ternes comme de faux espoirs, viennent lentement à lui. Erik freine légèrement et rétrograde. Une escorte de bâtiments citadins, endormis, ne daigne sourire de sa présence. Il passe... Un soleil rouge redevient vert. Pas une vie, rien que du béton, du bitume et d'hypnotiques lignes blanches. Le village fuit déjà dans son rétroviseur. Un nouvel épisode de vie qui disparaît comme il est venu. A l'orée d'un virage, une lame vierge entre deux régions boisées. Enrik débraye et se met au point mort, freinant progressivement. Le véhicule sombre sur l'herbe désordonnée du bas-côté et s'immobilise face à la traverse de ciel clair. Coupant le contact, il ouvre sa portière et respire un air empreint de liberté. Quelques pas, il s'étire. Elle n'est jamais venue. La nuit s'est paisiblement abattue sur le parc. Le jaguar s'est couché, après quelques gémissements de principe. Les étoiles ont revécu, celles-là même qu'il contemple encore, perdu dans cet ensorcelant souvenir. Il était seul, comme toujours. Mais quelque chose le regardait. Impressionnant. Une intelligence différente de ce qu'il connaissait, une raison nouvelle, étrangère, mais souffrante. Alors il releva les yeux sur ceux, suppliants, du loup noir. Et il lut dans ce regard une unique requête. Le gardien était occupé ailleurs. Erik se demanda même si le parc n'avait pas fermé sans lui. Sans importance... Une seule chose obsédait son esprit. Il se leva, contourna la cage de son compagnon de solitude et trouva l'unique serrure, plus rouillée, plus usée que l'animal qu'elle tentait de conserver. A ses pieds, un caillou, un galet providentiel. Le choc éveilla tout le parc, et les hurlements hétérogènes masquèrent instantanément l'origine du désordre. Le loup se montra et sa gueule se tendit vers Andromède et Cassiopée. Puis il fit un pas, un second, et disparut dans les ténèbres. Erik cru alors s'éveiller, s'extirper d'un beau rêve. Il venait de retrouver sa solitude. Mais une sensation nouvelle brûlait en lui. Il ne sut la qualifier. Pas un espoir, pas un ravissement, autre chose. . . Cassiopée et Andromède sont là, dans cet angle restreint par le fourmillement des hautes branches. Que veulent-elles ?... Il fit un pas, un second, et disparut dans les ténèbres. Et disparut dans les ténèbres. Et disparut dans les ténèbres... Tous ces souvenirs s'estompent. Tout s'emmêle et s'entre-déchire. Seul subsiste ce regard, intelligent mais inhumain. Erik tend les bras au ciel comme un Viking volontaire. Un hurlement surpuissant s'évade de tout son être, I'hymne millénaire de la gent lupine. Les éléments s'éveillent et la bise lui répond. La portière d'un véhicule abandonné claque sous le vent. Erik possède désormais ce regard inhumain, ces crocs redoutables et cette effrayante réputation. Respirant et savourant les subtilités nouvelles des senteurs de l'air, il jette un dernier regard en direction du village. Dernier salut à cette civilisation désormais interdite. Alors il se retourne, et l'humanité tout entière disparaît comme les réverbères sur sa route.

Voilà j'aime bien ces histoire comme sa ! grin
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fredoliat
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 22:00

j'ai pas lu Da Vinci Code mais je pense que ca va pas tarder car tout le monde en dit du bien
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vander27
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 22:33

Moi aussi j'ai lu davinci code et je l'ai trouvé super

je ne sui pa un gro lecteur mai je l'ai lu en cinq jours.

en plus j'ai appris plein de truc sur la religion (je sui en plein catechisme pour bapteme).
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 22:35

Sinon moi j'adore les mangas


y a t'il des amateurs de ces fameuse bd japonaise
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fredoliat
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 22:37

ui c'est assez bien mais je ne lit pas beaucoup ce genre de chose
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Kirua
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 22:38

oui je suis un fan de manga moi !!!
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 22:44

tu m'etone vec un nom pareil si t'étais pas fan de HxH tu chagrine rai plein de monde lol lol
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Kirua
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 22:46

on m'a reconnu lol
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Fushicho
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 23:04

moi aussi j'adore les mangas! je lis : Samurai Deeper Kyo, Saint Seiya, Naruto
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 23:09

tre bon choix de mangas surtou saint seya

moi mon prefere et de loin c Hunter X Hunter ke g meme en dvd

mais pour rester dans le rpg j'adore aussi fly
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Fushicho
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 23:12

j'aime bien le dessin animé mais je n'ai jamais lu le manga
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vander27
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 23:16

le manga est largement aussi bon voir meilleur que l'anime (paske bocou de longueur) et

de plus le manga est bocou plus avance dans l'histoire.
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Kirua
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 23:18

ca dépend moi jen ai qui vont jusque a la rencontre de gin
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vander27
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyJeu 2 Fév - 23:21

tu a peu etre raison kirua ,j'aime les mangas mai je ne sui pa non plu incollable cry

moi perso g 6 dvd en vost et je ne c pa sil en existe dautre hue
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Poush
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyVen 3 Fév - 3:29

Les mangas, c'est cool. moi j'adore, et je lis presque tout (sauf les shojo où les perso ont des soucoupes a la place des yeux OO, mais les autres shojo, je li :p) et j'ai toute la collection de fly^^ HxH...le tome 21 sort pas >__<
bientot, je vias aussi me remettre a la bd, j'ai lu surtout tintin, les schtroumpf et thorgal, maims pas tous grin
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loup-blanc
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyVen 3 Fév - 14:24

900 èmes message


LE DERNIER SIOUX

Le grand loup blanc arriva en bordure du lac gelé respirant profondément. Derrière, à quelques minutes une meute cheminait difficilement au travers de la neige blanche, guidée de sa trace indélébile laissée par ses pas dans cette nature vierge. Grand-Loup détestait les chasseurs, et avec le temps il lui était de plus en plus difficile de les semer. Il venait de célébrer son quatre cent huitième anniversaire blotti seul au fond d’une grotte humide du nord du Québec. Seul et humide...

La nuit tombait et Grand-Loup décida de pousser le chemin vers le lac noir. Il estima la distance de son promontoire naturel ; cent pas. Une fois sur le lac gelé il serait à découvert pendant à peine quelques minutes car sur la fine couche de neige, il pourrait tripler la cadence. Derrière, avec les derniers rayons du soleil se leva une présence infâme et malsaine.

Armé d’un instinct de survie centenaire, il sauta et sa patte arrière alourdie par les amas de glaces logés entre ses coussinets vint se briser contre un tronc d’arbre gelé. Le loup roula et disparut sous le sable blanc. Le froid amoindrissant la douleur, il se releva et continua péniblement vers le rivage. Sa force se découpa enfin de l’épaisse forêt de conifères de l’Abitibi Témiscamingue. Il se retourna et fit un oiseau de proie se nicher sur la cime d’un pin.

Les chasseurs, encouragés par ses gémissement redoublèrent d’efforts ; avant l’aube ‘il’ aurait tué le dernier loup-garou Canadien (si quelqu’un croyait encore en de pareils mythes).

Avec chaque pas la douleur triplait. Sa situation passa de tolérable à misérable et, comme en avait coutume de dire les Québécois : Au moins avec le froid, on sait à quoi s’attendre. Si cela se pouvait, la fatigue se mit à envahir Grand-Loup et ses pattes s’engourdirent. Sa vision se troublait et à chaque chevauchée, son museau venait heurter la neige comme des vagues puissantes du Pacifique. Son esprit ne lui fit même pas remarqué qu’il serait dommage de laisser une pareille existence se terminer aussi stupidement. Lui, le grand Guerrier Sioux, ayant tué d’innombrables hommes
blancs, lui père de temps de coutume, et incarnation vivante d’un dieu amérindien... lui... seul... froid... fatigue... repos...

C’est alors qu’il entrevit une lueur loin au delà du bois devant lui comme un phare sur le rivage de la mort. Il devait s’agir d’une chaumière située à plus d’un kilomètres de là près du clocher de St-Janvier de Chazel. S’il pouvait simplement arriver jusque là, il trouverait bien quelque chose, un animal, un objet, une arme... du sommeil...

Un chasseur tira et il sentit sa fourrure happé par la balle. Sous le choc, il fut projeté dans un nuage de cristaux blancs. Sa forme lupine s’enfonça lourdement dans la neige. Lorsque Grand-Loup ouvrit les yeux, il ne vit que de la neige. La meute aboyait toujours et se rapprochait. Il tendit le cou afin de sortir la tête de la neige et vit son unique compagnon de voyage. L’orbe blanc pointait timidement le nez au-dessus des cimes des arbres. Les rayons de la lune vinrent l’abreuver de forces comme l’eau sauve un naufragé.

Il trouva la force de décoller de la lame de neige alors que les coups de feu s’apprêtaient à porter le
coup final. La congère fut vaporisée par les billes d’argent à quelques mètres de lui ; de l’argent ! Loup-Blanc courut comme il n’est pas possible d’imaginer. Il franchit le lac avec la rapidité de la créature centenaire ne voulait pas mourir en ce jour ingrat. Il courut, courut puis s’arrêta quelques secondes pour hurler à la lune : la remercier.

Le hurlement résonna dans toute la région de La Sarre. Que l’on se passe le mot, il vivait toujours. Il lança un regard vers le bois arrière afin d’estimer la puissance des troupes adverses. Une dizaine de chiens de race, un poignée de chasseurs et François Tremblay, spécialiste en loups-garous et ami de la nuit avançaient inlassablement et méticuleusement. Le grand homme vêtu de fourrures épaisses portait des herbes et des onguents préparées par de vieilles amérindiennes autour du cou. Ses chances de survivre un combat frontal étaient nulles car à ses traces se joignaient des gouttelettes rouges de son sang. Il devait fuir. Il fuit.

Dans le ciel d’épais nuages cintraient à présents la Lune. Les bordures des nuages s’illuminaient ressemblant à un orage perpétuel parsemé d’éclairs discrets. La nuit était à présent tombée et la température atteindrait bientôt ses 35°C habituels. Grand-Loup devait agir vite, il prit la direction de l’habitation cubique.

Marie-Ange venait à peine de coucher Maud, la dernière de ses neufs enfants.

La maison n’était pas grande mais tout le monde se devait de dormir à l’étage, tel était la loi chez les
Chamberland. Fernand ne reviendrait pas de son du travail de bûcheron avant le printemps. Cela faisait plus de quinze ans qu’il la quittait en automne pour aller draguer* sur les rivières Canadiennes.
Marie-Ange préparait déjà le petit-déjeuner du lendemain. Elle prit le petit morceau de fonte, ouvrit la plaque sur le poêle et inséra deux bûches, cela devrait suffire jusqu'à 2 heures du matin. Elle frotta l’épaisse peau de ses mains et mis de l’eau à chauffer. La senteur de l’érable s’éleva dans la maisonnée. Cette senteur aiderait les enfants à dormir mais Marie-Ange débuta du coup sa crise d’asme quotidienne. Pour le restant de la nuit, elle respirerait profondément en faisait ce bruit désagréable et tellement injuste pour une femme aussi bonne.

La porte s’ouvrit et elle aperçût un vieux amérindien portant de longs cheveux blancs couvrant à peine une nudité. Il saignait au visage et sa cheville avait l’air brisée. Les regards se croisèrent et, instantanément elle pointa une petite porte grise près du poêle. Maladroitement, l’homme s’engouffra dans la cave bétonnée et referma la porte aussitôt derrière lui. Marie-Ange saisit le fusil, le chargea de douilles et s’assit devant la porte dans sa chaise berçante.

L’on frappa à la porte à peine trente secondes plus tard. Un grand homme habillé de longues bottes et de fourrures ouvrit la porte en premier. Il tenait un long couteau d’argent et un pistolet moderne brillant. Il fut accueillit par deux canons noirs.

- Bonjour, dit Marie-Ange alors que la chaleur sortait rapidement de la maison et cédait sa place à une fumée blanche aux pieds du chasseur.

- Je, vous... Il observa la pièce comme surpris de ne pas y apercevoir de carnage.
- Ou est le loup ?

- Si vous parlez de mon invité, cela ne vous regarde pas. Vous êtes sur mes terres allez-vous en.

- Madame, vous ne comprenez pas. Cet animal ou cet homme est dangereux.

- Sachez que de ne pas fermer ma porte par un froid pareil est aussi dangereux. Vous aller me faire le plaisir de retourner d’ou vous venez. Je connais la police et le maire de St-Janvier et vous n’êtes ni l’un ni l’autre. Encore un pas et je tire, j’en ai le droit.

- Mais il est dangereux, c’est un monstre.

- Une seule personne à part moi est armée, c’est vous. Qui chasse ? Je dirais vous. Sachez que je suis sage femme et j’ai tellement apporté de vies dans ce bas monde que le seigneur me pardonnera bien de lui en renvoyer une.

- Je... Puis-je vous expliquer ?

- J’ai des plaies à penser, quittez ou mourrez. - L’homme sourit, une froideur inhumaine remplit la maisonnée.

- Chargez au moins votre fusil avec ceci... Il lui tira deux balles d’argent. Marie-Ange regarda le métal blanc et compris quel mal dormait dans sa cave.

- S’il aurait voulu me tuer, je ne serais pas ici. Elle lui lança les balles au visage. - La violence attire la violence. Sachez monsieur que moi et mon mari devons nos vies à ce peuple. Sans eux nous n’aurions jamais passé notre premier hiver dans ces contrées.

- Vous avez des enfants, il...

- Fermez la porte derrière vous. Votre inquiétude me touche mais sachez que je suis une grande fille.

- Je ne serai pas loin.

- Les hommes ont toujours besoin d’avoir le dernier mot, gardez-le. J’aurai le dernier geste !

Il referma difficilement la porte derrière lui. Aussitôt, Marie-Ange se leva et descendit dans la cave portant le petite infirmerie de campagne.
Le vieillard mourrait dans un coin de la cave de béton. Il tremblait violemment entre deux stères de bois. Marie-Ange retira sa laine et la lui posa sur le torse et les genoux.


- Vous avez perdu beaucoup de sang. Il ne comprenait visiblement pas son langage.

- Tonki. dit-il maladroitement. Il venait certainement de la remercier. La femme tenta en vain de nettoyer le sang du visage de l’homme. Elle devait agir vite. La porte s’ouvrit et elle ne put qu’empoigner le fusil et le pointer vers le haut des marches.

- Qu’est ce qu’il se passe maman ?

- Gilbert, va te coucher, lança-t-elle comme sait le faire une mère. L’indien saisit son poignet en désapprobation. Elle le regarda, visiblement le vieillard voulait voir son fils. Elle ne pouvait lui interdire ce qui allait certainement être son dernier souhait.

- Vient ici Gilbert et fait ce que je te dis. Le garçon arriva quelques sauts plus tard face à l’amérindien. Étrangement Gilbert ne semblait pas apeuré par la situation. Il regardait le mourant comme s’il s’agissait d’un ami.

- Montiarikasulia magog irikaklitipupi. Gilbert sourit. Cette fois Marie-Ange sentit la présence en haut des marches. D’un geste, à l’abris du regard de la mère, l’amérindien sortit une longue griffe blanche qu’il passa chaleureusement dans le cou de Gilbert, le coupant légèrement. Le garçon posa la main au dessus de la plaie. - Poritakilakilé.

La créature de la nuit s’apprêtait à descendre. D’un bond, le vieillard se transforma en la plus puissance et la plus meurtrière des créatures. Il poussa de longues griffes coupantes et son visage se déforma. Fou d’une rage mortelle digne des plus grands guerriers de sa race, Martika, Grand-Loup, avant dernier des membres de sa race devait protéger son bien le plus précieux. Il arracha l’air autour de lui d’un geste et grogna avec la puissance de toutes les bêtes de la forêt. Sa malédiction n’avait rien de satanique, il était la nature, la force de vie du bois.

Marie-Ange saisit la tête de Gilbert et le blottit contre sa poitrine alors qu’à l’étage l’on se massacrait. Les coups de feu retentirent dans toute la maison et en moins de dix secondes tout était terminé.

- Au revoir Martika. dit Gilbert.

- Comment...

Mais ça c’est une autre histoire...

* Draguer : Pratique consistant à déposer le bois coupé sur une rivière et d’attendre le printemps afin que le flot emporte les arbres flottant jusqu'à la scierie. Le dragueur saute de pitoune en pitoune armé d’une longue pôle afin de décrocher du lit les arbres. Nombreux bûcherons sont morts tombant entre les pièces de bois dans l’eau glaciale.
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vander27
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyVen 3 Fév - 22:27

Poush a écrit:
Les mangas, c'est cool. moi j'adore, et je lis presque tout (sauf les shojo où les perso ont des soucoupes a la place des yeux OO, mais les autres shojo, je li :p) et j'ai toute la collection de fly^^ HxH...le tome 21 sort pas >__<
bientot, je vias aussi me remettre a la bd, j'ai lu surtout tintin, les schtroumpf et thorgal, maims pas tous grin



Si tu sui HxH le tome 21 sortira le 7 mars

moi en bd j'aime bien le petit spirou, les chronique de la lune noire et mon prefere XIII
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Silas Meyblum
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptySam 4 Fév - 23:43

Vous aimer lire ?? 207030258X

Le clan des Otori


le premier volume Le Silence du Rossignol


Au XVI ème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.

Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.
Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?


le deuxieme volume Les Neiges de l’Exil


Takeo, désormais héritier du puissant clan des Otori, s'est engagé à rejoindre les rangs criminels de la Tribu, reniant ainsi son éducation pacifique, abandonnant ce qui lui revient de droit, territoire, fortune et pouvoir, renonçant aussi à son amour pour Kaede.
Mais la Tribu peut-elle éloigner Takeo de son destin ? Le chemin qu'il choisit le conduira au paroxysme du danger, de l'épreuve et du sacrifice, au cœur des montagnes glacées du Pays du Milieu.
Kaede, pion utile dans le jeu des seigneurs de la guerre, devra quant à elle mettre en œuvre toute son intelligence, sa beauté et sa ténacité pour s'imposer dans le monde des hommes tout-puissants et garder son précieux secret..


le troisieme volume La clarté de la lune


«Tu conquerras la paix en cinq batailles : quatre victoires et une défaite. »

Takeo parviendra-t-il à apporter la paix sur les Trois Pays comme l’annonce la prophétie ? Après leur union secrète au temple de Terayama, Takeo et Kaede sont plus résolus que jamais à prendre possession de leur héritage et venger sire Shigeru. Tandis que le jeune homme tente de rallier à sa cause le pirate Fumio Terada, Kaede est victime d’un chantage diabolique… Lorsqu'enfin la lune se lève sur la dernière et terrible bataille, l’issue est plus que jamais incertaine…



voila en gros le resume de chaque livre perso je ne suis qu'au debut du premier volume (+ou- une dizaine de page) et sa me plait deja

l'iage mise dans mon post est l';une des differentes couvertures du premier volume
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptySam 4 Fév - 23:43

DELIVRANCE

Appel a textes "Noel 2004".
La journée touchait à sa fin et pourtant les rires enfantins restaient présents. Cette nuit encore je devait accomplir ma sombre besogne sans mot dire.
Le maître devenait pressant il lui fallait a tout prix cet enfant, et moi je répugnais a lui donner ce qu'il voulait. Il suffisait d'entendre cette douce mélodie du bébé qui gazouille aux premiers lueurs du jour pour prévenir sa mère qu'il est là bien vivant et qu'il a faim. Moi j'empêchais chaque nuit ce moment ce d'arriver, combien de fois les cris m'ont stoppés en plein course alors que j'emportais mon larcin au maître? Ce n'était pas lui qui devait supporter cette torture quotidienne. L'enfant, toujours l'enfant , mais jamais l'enfant n'était assez bien pour Elle. Femme du maître elle se croyait intouchable mais ce soir cela allait changer je l'avait décidé. Ce soir elle ne recevrait pas de cadeau, ce soir pour la première fois c'était moi recevrais un présent...
La lune devait connaître mon plan car ce soir elle apparut vêtue de son manteau de brume comme si elle tentait de me protéger des regards trop indiscrets. Même les décorations lumineuse des chaumières ne parvenaient pas à éclairer les pavés de la sombre rue qui m'emmenaient tout droit vers mon destin. La vielle bâtisse s'élevait là au milieu de nulle part, ses hautes tours semblants toucher le ciel. Le lourd portail métallique grinça, instinctivement mes pas me portèrent jusqu'à la grande porte de bois vieillie par les assauts du temps. Je la poussais et entrais comme à mon habitude la tête baissée et les mains à l'abri de ma longue cape étaient supposées tenir l'enfant. C'était un poignard qu'elles dissimulaient pourtant la charge paraissait plus pesante.
Assise dans son grand fauteuil vermeil le maître était perdu dans ses pensées, le regard rivé sur le feu. Dans la cheminée les flammes dansaient en dessinant de troublantes ombres sur les murs. Il leva les yeux vers moi et je su avant même qu'il parle qu'il connaissait mon dessein. Il sourit et d'un mouvement de tête m'indiqua l'endroit ou elle se trouvait.
Je parvenais jusqu'a son repère et entrais sans m'annoncer. Je jetais ma cape et laissais apparaître le poignard.
"Regarde, lui dis je, je vais m'offrir ce que tu n'auras jamais, la délivrance!"
Je vis la scène dans ses yeux, une lueur intense traversa l'obscurité, la lame s'enfonça profondément, le cœur céda.
Il me semble à présent que je survole la ville aux milles couleurs chatoyantes des fêtes de noël et je ris d'entendre rire tous ces enfant qui ce soir au moins pourront dormir en paix...
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptySam 4 Fév - 23:46

J'aime bien ton histoire altarion grin
Vous pouvez mettre vos histoire que vous aimez vos genres d'histoire.Moi j'aime bien les histoire qui font peur et ou il y a du suspens... cheesy
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MessageSujet: Re: Vous aimer lire ??   Vous aimer lire ?? EmptyLun 6 Fév - 20:58

SAINTE NUIT

Spécial "Noel/Nouvel An 2005".
Sainte nuit.

Dehors, j’entends chanter les enfants. Leurs voix portent jusqu’à moi, m’envahissant lentement tel le sang qui manque terriblement à mes nuits.
Cela fait des mois que je n’y ai plus touché, des mois que je sens son odeur me chatouiller les narines. Des mois et encore des mois que je perds la tête, que la folie m’envahit !
L’endroit ou je repose est si froid, si humide. Je voudrais sortir à la nuit, me fondre aux ombres et traquer sans relâche ma proie, mais je n’en ai plus la force. Je ne suis plus qu’une pâle caricature de ce que je fus, plus qu’un squelette sur lequel la peau colle.
Pourquoi ?
Et bien, parce que justement, il y a de ça des mois, ils m’ont découvert.
Qui ?
Ces prétendus chasseurs, qui à la place de mettre fin à ma solitude, ont préféré m’emmurer et celer leur abominable travail d’une fine couche argentée.
Maudits, qu’ils soient tous maudits !
Depuis, j’ai hurlé mon désespoir, frapper les murs à grands coups de poings. Mais personne, non, personne n’est venu à mon secours.
Ames errantes, buveurs de sang, nul n’est venu.
Seul, je suis seul ! Les miens, m’ont abandonné à mon triste sort, ne se préoccupant plus de celui qui fut un ancien parmi eux.
Cette nuit pourtant, je retrouve l’espoir. C’est la Sainte nuit, celle ou jadis l’enfant roi naquit.
Aux chants des enfants, se mêlent les rires des plus grands. Tous seront à la fête dans quelques heures, ne se doutant nullement que non loin d’eux, j’attends la délivrance.
Peut-être devrais-je essayer à tout hasard, encore une fois, d’envoyer un message.
Je suis si faible ! J’ai si faim ! Comme j’aimerais les retrouver ces monstres qui ont celé mon destin, comme j’aimerais les étreindre et avidement les vider de leurs sangs. Ah ! Qu’il serait doux de sentir le précieux liquide rouge couler dans ma bouche et se frayer un passage dans ma gorge !
Du premier au dernier, je les emporterais dans mes ténèbres. Je les ferais miens et de même qu’eux avec moi, les enfermerais avec leurs soifs ! Leur torture serait longue, nouvelles créatures nocturnes assoiffées de sang et abandonnées, tel qu’il en fut pour moi. S’entre-tuant, peut-être ? Oui, chacun s’en prenant à l’autre et pour finir, chacun agonisant dans un coin humide et puant la moisissure.
Non ! Non, Je ne dois pas laisser la folie m’envahir à nouveau. Je dois essayer de me faire entendre, essayer d’attirer quelqu’un à me libérer.
Mais...mais quel est ce bruit ? Un grattement ? Oui, c’est ça, quelqu’un gratte la porte celée à l’argent de mon tombeau !
Enfin ! Je vais être exaucé. Me concentrer, il faut que je me concentre, que je réunisse mes forces, que je revive !
Mais...Mais, une odeur me parvient ! L’odeur du sang bien chaud qui cogne contre les veines de la pauvre âme qui enlève maintenant par plaque, la couche d’argent.
Je sens sur ma peau tirée, des bouffées de vent enneigé.
Ça y est ! L’humain est entré, amenant avec lui mon salut, la fin de mes tourments.
Parler, il faut que je parle !
« Qui es-tu, humain ? »
Pauvre Diable, vêtu en tout et pour tout d’un vieux jeans usé et d’une veste nombreuse fois rapiécée. Je ne peux m’empêcher de remarquer qu’il va pieds nus et que son visage est couvert de crasse noirâtre.
Il me cherche du regard, ses yeux d’un bleu limpide tente de m’apercevoir dans l’obscurité de mon tombeau.
« Ici, l’ami. Avance, vient. »
Apeurer, il fait quand même quelques pas, s’arrête un instant mais recommence à avancer malgré la peur qui le tenaille.
« Oui, approche, c’est bien. »
Le son de ma voix se veut déjà plus doux, la perspective de liberté qui s’annonce à moi, me fait retrouver forces et envies. Déjà le goût cuivré du sang me revient, oui, cette nuit, cette Sainte nuit, le sang coulera !
« Qui est là ? »
Enfin, l’homme se met à parler, sa voix réveille en moi le prédateur qui sommeille depuis des mois.
« Une pauvre âme.
- Qui ça ?
- Une pauvre âme, comme toi. »
Enfin, il a portée de moi. Quelques centimètres encore et il sera mien, je pourrais déguster le prix de mon attente.
Ça y est ! Mes mains se referment autour de sa gorge, oui, mes crocs s’enfonçant dans sa chaire !
Le sang s’écoule, doux mélange de saveurs et de souvenir. Il m’emplit de sa vie, inonde mon corps de sa douce chaleur, me ranime enfin de ma mort !
Ressuscité, j’abandonne dans l’obscur refuge, le corps sans vie et déjà glacer de mon sauveur.
« Merci l’ami, tu as réchauffé mon âme ! »
Quelques mots sans importance pour un cadavre mais tellement vrai ! Je baisse un instant les yeux sur moi-même, découvre avec bonheur mes membres à nouveaux recouverts d’une peau lisse et pâle. Ma tenue, fait peur à voir, lambeaux de vêtements crasseux sur ma peau lumineuse mais je m’en moque, ce soir c’est la fête !
Il me faut maintenant les trouver et échanger ma vie avec les leurs, les enfermés et écouter avec délectation leurs cris dans ce qui fut mon tombeau et qui sera désormais le leur.
Mes pas font crisser la neige, doux murmure dans cette nuit qui est maintenant la mienne. Mes yeux s’émerveillent face aux étoiles rutilantes sur un fond d’encre. Je salue la lune, tourne sur moi-même, crie ma joie d’être à nouveau libre.
Je sais où les trouver, ils sont comme toujours ils ont été, attablé devant une boisson dans un café, sur la place principale du village ou jadis je fus emmurer.
Les lumières qui scintillent sur un énorme sapin au centre de la place ou je me rends, me donne envie de rire.
« Je suis libre, libre ! »
Au pied de l’arbre, la crèche grandeur nature repose. L’enfant roi repose sur une couche de paille, entouré de ses Saints parents, l’âne et le bœuf semble vouloir comme dans la légende le réchauffer.
Je m’arrête un instant devant cette scène qui tout comme moi, fait partie d’un autre temps. Je laisse s’envoler mes pensées, me demande ce que dirait le Christ de ce que je m’apprête à faire. N’a-t-il donc jamais eu envie de se venger de ses bourreaux ? N’a-t-il donc jamais rêvé de crucifier comme il le fut, le romain qui enfonça les clous dans sa chair ? Non, bien sûr que non ! Il est amour et pardon, je ne suis que douleur et trahison.
Un rayon de lune caresse durant un instant mon visage, je sens son pouvoir protecteur en cette nuit magique et recommence à marcher.
À l’intérieur des chaumières, déjà les rires raisonnent. Les mortels ce soir, sont à la fête, nul ne se doute de ce qui bientôt arrivera à trois des leurs.
Je fais glisser mes doigts sur un appui de fenêtre, me régalant de la fraîcheur de la neige. Un aboiement de chien résonne dans la nuit, je sursaute et stoppe mon pas. Combien de temps, suis-je rester enfermé ? Pourquoi personne n’a jugé bon de venir me délivrer de ma prison ? Tant de question se bouscule en moi, tant de questions qui resteront à jamais sans réponses. J’ai depuis longtemps perdu le fil du temps, depuis trop longtemps. Mais ressasser le passé ne me servira à rien, je sais cette nuit être celle de l’enfant, mais avant tout, celle de ma délivrance. Je m’avance vers les lumières de l’endroit ou s’abreuvent les mortels, ceux qui ont fait de moi un captif. Ah ! Qu’avez-vous fait là, sombres crétins ? Avez-vous cru que je resterais à jamais enfermé dans le refuge que vous m’aviez érigé ? Des cris joyeux s’échappent du bâtiment, la fête a commencé. Je m’approche, les épies sans qu’il ne le sache. Nombreux sont les humains à s’amuser, et bien qu’ils s’amusent, cela ne durera qu’une nuit.
Les voilà mécréants, abominables chasseurs sans cœurs !
Je les aperçois à travers la vitre enneigée de l’établissement. Ils rient, s’amusent devant un vin chaud.
Patience, ils finiront bien par sortir. Je ne suis plus à quelques minutes, j’ai attendu si longtemps ce moment, que je ne veux en rien le gâcher.
La patience est une vertu que je maîtrise avec savoir. L’esprit en effervescence, je m’en vais attendre auprès du sapin richement décoré. Inerte telle une statue et pourtant les sens en éveillent.
De mon poste d’observation, je suis chacun de leurs gestes, écoute chacune de leurs paroles.
Trois, ils sont tous les trois, en train d’enfiler leurs vestes.
Mon heure a sonné, la vengeance est enfin arrivée !
Les voilà qui sortent, un concert de rire s’élève au sein de la nuit. Pauvres imbéciles, ils pensent à faire la fête, mais ce soir, c’est moi qui fais la fête, moi qui m’amuse !
D’un pas certain, ils se dirigent tous vers.....Mon Dieu......le cimetière où ils m’avaient fait prisonnier de ma faim.
« Heureuse initiative qu’est la vôtre, messieurs. »
Ma voix se veut cette fois, coupante. Les trois hommes se retournent, ils me regardent effarés, juste avant de, se concerté du regard.
« Pas la peine, messieurs. Je ne me laisserais pas faire cette fois ! »
Le plus grand des trois s’avance, une croix à la main et une prière à la bouche. Je recule d’un pas, le fusille du regard et sans attendre, plonge dans sa direction.
De peur, il lâche sa précieuse croix et enchaîne un Ave Maria, d’un Notre Père.
Un rire sinistre s’élève de ma gorge, je répète après lui, chaque parole. Les deux autres sont pétrifiés, leurs yeux brillent de crainte et leurs bouches refusent de s’ouvrir sur un cri.
Le sang du premier s’écoule déjà sur mes lèvres, le prix de ma vengeance. Je me coupe d’un coup de croc les lèvres et pose celles-ci sur celles de mon chasseur. Je procède pareillement pour les deux autres, les ramène à la vie, après les avoir tuer. Je les emmène ensuite ou ils avaient fait sentence, les oblige à rester sur le sol, les roue de coups violents, la vengeance tout comme cette nuit est mienne ! Ignorants, ils se serrent l’un contre l’autre, trembles et souffrent. Ils comprennent, ça y est, ils savent que je vais les laisser pourrir dans cet endroit. Leurs yeux m’implorent de clémence, leurs mains se joignent en postures de prière, leurs bouches tremblent et laissent échapper des sanglots.
« Triste sort qu’est le vôtre, messieurs.
Vivez, messieurs, vivez ! Souffrez de la faim qui fut mienne, maudissez-moi et restez à jamais dans l’oubli de la nuit. »
Sur ces paroles, je referme le tombeau qui m’avait accueillit et cèle l’entrée de la même fine couche d’argent, qu’ils avaient utilisé. Mon esprit accomplit la prouesse en quelques secondes. Le sang bu brûle en moi, réveille mes sens. L’écho de leurs cris me parvient, me fait rire de joie, doux murmure remplit de frayeur. C’est à mon oreille, pareil à un opéra, un chef d’œuvre diabolique !
Je m’en vais reprendre la route «adieu, messieurs » les étoiles m’attendent, la lune me sourit. Ah ! Qu’il est doux d’errer à nouveau parmi les humains, d’entendre leurs rires et leurs pleurs. La fête bat à présent son plein, les hommes et les femmes s’embrassent auprès du sapin, s’émerveille de l’ambiance de la nuit.
Nul ne sait, nul ne saura jamais qu’en cette Sainte nuit, un vampire est revenu à lui et que trois autres se meurent à jamais dans l’obscur tombeau à l’inscription argentée. «Ci gît le mal en personne, passe ton chemin mortel, garde tes prières pour les tiens et tourne le dos à cet édifice qui en son sein garde, ceux que personne ne nomme ».
Je me tourne enfin vers le ciel, frissonne de bien être et accueille d’un geste de la main, l’enfant qui en cette nuit doit naître.
Bizarrement, la nuit me parait plus douce, plus accueillante. Peut-être est-ce cela le goût enivrant de la victoire ? Peut-être pas !
Je ne suis même pas sûr de vouloir le savoir, peu m’importe, que le goût fut amer ou doux, je suis libre et c’est ce qui importe.
Au loin, une cloche carillonne, un...deux...trois...quatre...cinq....six....sept...huit....neuf....dix....onze...douze !
Minuit, l’heure ou l’enfant roi naquit, l’heure ou le père Noël, bonhomme tout de rouge vêtu, survole les toits enneigés des chaumières. Minuit, l’heure ou tel l’enfant bénit, je revis !
Enfin ! Moi, le vampire millénaire je suis à nouveau !
Enfin ! Moi qui malgré les siècles passés avais été emprisonné, je suis libre, libre !
Libre, le mot résonne dans mon esprit comme un cri de gloire, une litanie en l’honneur du vainqueur.
Oh ! Sainte nuit, douce nuit, tu es mienne maintenant ! Cette nuit est désormais à jamais, celle des vampires !
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