Lords of Atlantis - Forum de Guildes
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Ossiria
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Ossiria


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MessageSujet: Retour   Retour EmptyDim 23 Déc - 17:52

Neuf ans… Neuf années se sont écoulées.

Mes pas résonnent sous la pluie fine. Elle est chaude, elle est légère. Son contact est doux à mon visage. Cette pluie semble m’envelopper, protectrice, accueillante. Le murmure des fontaines et le bruissement du vent m’entourent. Les rues me sont familières. Le cœur palpitant, je laisse mes doigts caresser les pierres des bâtisses. Ils se faufilent dans le moindre interstice, comme reprenant leurs marques.

Cette maison qui se dresse, c’est celle d’Aeriline. De la fenêtre de sa chambre, une lumière émane. Le sixième sens de l’elfe la chatouille-t-il ? Ressent-elle une présence sur le pas de sa porte ? Je reste là, à attendre. Mais sans doute s’est-elle assoupie, car il est tard. Dans la pénombre, les vives couleurs de fleurs attirent mon regard sur la gauche. Joyeuses et accueillantes comme leur propriétaire, elles se dandinent sous la brise. Matie a dû y mettre tout son cœur pour les cultiver… Aucune lueur ne brille à l’intérieur de l’habitat.

Des éclats de voix et des rires me parviennent soudain. J’esquisse un sourire. C’est à la taverne que doit se trouver la plupart de mes compagnons. Kirua en est-il toujours le tavernier ? Mon pas se fait plus rapide, mon cœur s’emballe à mesure que je m’en approche. A travers les ruelles, telle une ombre, je semble flotter, ma cape noire cachant mes enjambées. Mes amis, me voici ! Je suis de retour ! Enfin !
Elle s’élève devant moi, cette taverne où j’ai vécu tant de bons moments. Son enseigne n’a pas changé. Le lutin trône toujours sur son tonneau. Elle est là, elle m’attend, j’en suis persuadée. Plus que trois mètres. Les voix se font de plus en plus distinctes. Plus que quelques centimètres. Je lève la main pour pousser la porte… et rien.

Je reste là, figée. Mon geste s’est stoppé net. Mes tripes se tordent. L’angoisse m’étouffe. Mon pouls bat mes tempes. Je ne peux pas. Tant de temps, tant d’années, ont passé ! Et si Aeriline, Matie et les autres n’étaient plus ? Et si un nouveau peuple dominait Atlantis ? Tant de sons se mêlent, je ne parviens à n'en distinguer aucun de familier.
Ma main retombe le long de mon corps. La tête basse, je renonce. Je fais demi-tour, je dormirai à l’Ambassade ce soir. Cela fait tellement de temps que je suis seule, j’ai tellement peu l’habitude d’être entourée à présent… Ce serait trop d’un coup, je me sentirais comme étouffée.

Les pavés me voient repasser, le pas lourd cette fois. Les gouttes qui s’amoncèlent sur les feuilles des plantes grimpantes tombent sur moi, rajoutant à mon désarroi.
Je pousse les lourdes portes de l’Ambassade. A mon souvenir, un petit salon permet de loger les visiteurs, là, sur la droite. Il ne semble pas occupé. J’entre. Des bougies éclairent les tentures représentant des scènes de victoires passées. C’est là Santéria qui s’étale devant mes yeux. Pour moi, ce passé est empreint de légendes plus que de vérité. Je me souviens qu’Aeriline en parlait avec une flamme de fierté dans les yeux. Mais je n’ai pas connu ce temps. Je soupire. A quoi bon ces guerres…

Après m’être aménagé un petit coin douillet, je m’étends. Mes doigts parcourent mon bâton. J’y ai gravé une carte. Là, entre mes mains, je tiens le monde. Je souris au souvenir de mes voyages tandis que Morphée m’entoure de ses bras rassurants. Mes songes sont calmes à présent…
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Matie
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MessageSujet: Re: Retour   Retour EmptyLun 14 Jan - 18:28

Ce soir mes pas sont guidés par les pâles rayons de la Lune. Astre solitaire qui, depuis ma tendre jeunesse, a su me montrer la voix et que je vénère du plus profond de mon âme.

Ce soir il est tard … très tard …
Je rentre dans la nuit noire, guidée par le reflet diaphane de la pleine Lune sur les petits chemins.
Je m’en reviens d’une chasse libératrice, tuant de mes lames aiguisées esprits ou autres monstres malfaisants qui me permettaient l’espace d’un instant de me servir d’eux comme d’un punching-ball vivant.

Mes pas me font sortir de la forêt et me mènent sur le chemin rocailleux qui fait le tour de notre forteresse.
Majestueuse et impressionnante, elle se dresse là devant moi. Je suis toujours ébahie de ce spectacle et repense toujours à la toute première fois où j’ai ressenti cette impression en intégrant cette fière citadelle.

Un salut amical et quelques mots au garde qui en surveille l’entrée, que déjà je me faufile sur le pont-levis.
Ma capeline couleur rubis me descendant jusqu’aux pieds ainsi que ma capuche rabattue sur mes yeux me rendent méconnaissable aux yeux de ceux qui ne me connaissent pas. Mais les gardes ont bien l’habitude de me voir ainsi déambuler à pas d’heure dans la nuit et me laissent entrer sans le moindre souci à chaque fois.

Ce soir, je ne sais pourquoi, mes pas me guident non pas vers chez moi, mais vers l’Ambassade dont mon regard fut intercepté par une faible lueur émanant de la fenêtre. A pas de velours, je me faufile dans le petit couloir, me demandant qui pouvait bien veiller si tard.
Peut être était-ce Jellina qui mettait à jour diverses alliances ou traités avec nos alliés ?
Peut être était-ce Trelfes qui déambulait, traînant sa carcasse de mort dans les pièces du château ?
Peut être était-ce tout simplement quelqu’un qui ne trouvait pas le sommeil tout comme moi …

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris qui se tenait là, baignée d’une lumière diffusée par les bougies, dormant à poings fermés dans l’un des canapés.
Ma voix se mourut un instant, laissant échapper un seul mot …
"Ossiria"
Elle dormait comme un petit enfant.
Son départ précipité, il y a de cela plusieurs années maintenant, m’avait laissée dans une peine immense dont je n’avais jamais vraiment su m’en remettre.
Que de fous rires partagés !!!
Quelle amitié nous unissait !!!

Les jambes coupées et le sourire sur les lèvres, je me laissais glisser sur le canapé face à elle, ne faisait pas de bruit pour l’éveiller tellement elle avait l’air fatigué.

Je ne sais combien de temps je suis restée là, heureuse comme je ne l’avais plus été depuis bien des Lunes, à contempler mon amie dormir, mais tout ce que je sais c’est que j’ai du m’endormir dans ce canapé face à elle et ce soir là j’ai rêvé d’une île mythique … Avalon … d’une efle à la longue chevelure bleutée … ainsi que d’une fière centauresse au regard vaillant dont les cheveux avaient la couleur de la lavande …



[hrp]Pour toi ma loute ... bisous [/hrp]
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Ossiria
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MessageSujet: Re: Retour   Retour EmptyMar 15 Jan - 3:49

C’est un grand bonheur. Je sens mon cœur se presser. Il bat si fort… Il semble vouloir crier au monde sa joie. Et je suis là, je ris, mes larmes ne sont dues qu’aux fous rires qui m’animent. Ces gens qui m’entourent sont ma famille. Je ne les connais pas pourtant, je ne les ai jamais rencontrés, mais c’est comme si des années étaient passées à leurs côtés.
Je suis là, je jette machinalement les yeux dans un verre d’hydromel en me délectant de l’humour de mes compagnons. Et là, je croise ce regard. Ce regard si bleu qui me sourit, plein de vie, empreint à la fois d’espoir et d’une grande tristesse. Il pétille malgré le lourd poids qui semble peser sur moi. Qui suis-je soudain ? Les sensations ne sont plus les mêmes. Il me semble être différente… Je jette quelques coups d’œil car je ne veux pas attirer l’attention par une réaction étrange. Six… Six membres me forment… Des bras humains, et là, en dessous, ce sont les jambes d’un cheval qui me portent. Mon poil est lunaire, d’un gris pâle parsemé de tâches plus foncées. Sur mes flancs sont ceintes deux épées. Que puis-je faire avec celles-ci ? La guerre ?! Impossible ! Je n’ai que faire de ces affaires de sang… Et pourtant… On lève les verres autour de moi, on les brandit en l’honneur d’Avalon. Avalon ? Ce nom résonne étrangement en moi… Et pour cause. Ces terres magiques que l’on atteint que si on en est un élu, ce berceau verdoyant et havre de paix, je les ai frôlés. J’y ai rencontré Vaïel, fier représentant du peuple qui y vit. Cet hôte, cet ami, à jamais est gravé dans mon cœur.
Mais que fais-je donc sur Avalon ? Et dans ce corps ? Et quelle est cette mélopée qui vient me chatouiller les oreilles ? Nul autre que moi ne semble l’entendre, et pourtant, elle sonne claire à mes oreilles.


Naé lo di ka mayanoï
Késadé mi fa polamkali
Naéto méya ta lémé
Yua kolito é bén kasé…

Toané méta otanaé
Naéto méya sema lété
Kasito madé loï ta
Komata laï manta dola…

Tidao kalétaï losa
Avidaï mélo ta dao
Misao kasida déla
Sinao téla malito fa…

Sénéman ta kérita méza
Médao néri meya tako
Naé méya kilémina
Naé mayanoï di tado…

Ce chant, je le reconnais. Ma mère me le chantait. Il y a bien longtemps à présent, il veillait chaque soirée passée au coin du feu. Je n’en connaissais pas la signification, je ne cherchais pas vraiment à la connaître. Je craignais d’y trouver un lourd secret car ma mère, à chaque fois, laissait couler des larmes en me regardant de ses grands yeux ocre.
Cette langue était un ancien dialecte des Peuples de l’Ouest. Malgré les invasions et les mélanges culturels, certaines coutumes avaient subsisté, et parmi elles, cette mélodie. La fonction de mage m’a permis de connaître la signification de cette chanson…


Je n’ai qu’une simple prière,
C’est que cet enfant qui s’endort,
Ô Esprits de la terre,
De vous le laisser je n’ai aucun remord…

Je voudrais que toujours il garde l’espoir
Ô Esprits lunaires,
Qu’en vous il ne cesse de croire,
Candide et émerveillé face à votre lumière…

Je lui vois un coeur vaillant,
Dans ses yeux brille la paix,
Mon seul regret
Est de devoir le quitter, mon enfant…

Mes larmes je retiens, la tête je détourne,
Ses rires dans mon esprit résonnent,
Protégez-le, Esprits,
Ecoutez la simple prière qu’est celle-ci…

De grands yeux me fixent. Soulignés d’un large sourire, ils éclairent le visage de l’elfe qui me fixe. D’une rare beauté, les yeux et les cheveux d’un bleu pur, je sens en elle une amie, une vraie. Elle m’entraîne par le bras en riant afin que je me joigne aux joyeux lurons qui se trémoussent plus loin, au centre de la taverne. Et je vois mon corps, ce corps de centaure, qui s’éloigne tandis que je reste là, immobile. Je partage leur folle joie. Je me sens bien, si bien, et je souris.

-----


Un éclat de lumière traverse mes paupières. Le soleil darde ses premiers rayons sur ma peau. Un rêve… Mais un rêve si beau… Je ne veux pas le quitter et pourtant, ma conscience me ramène en ce monde. Je soupire tout en ouvrant des yeux illuminés d’une vive énergie. Un joli minois me fait face. Là, étendue sur le canapé en face du mien, se repose une guerrière, la lame posée à proximité. Enroulée dans une cape d’un rouge pétillant, elle semble dormir du sommeil du juste. Des larmes de bonheur embuent mes yeux. Elle, c’est Matie. Ma douce Matie, mon amie. Ma tendre et folle compagne d’aventures et de fêtes. Je crois rêver encore, mais je suis bien là, je suis bien sur Atlantis.
Muette de bonheur, je reste immobile, n’osant respirer trop fort de peur de la gêner dans son repos. Puis je frôle mon bâton, le cœur battant la chamade, mes pupilles s’agitent de mauve et d’orange ; et entre des rayons de l’astre diurne, apparaissent peu à peu des fleurs. Je les créé, ici. Je les offre à celle qui m’a tant manqué, à celle que je considère comme ma sœur. Elles sont délicates ces fleurs. Leurs pétales se gonflent de lumière, leurs étamines en prennent les couleurs vives, et le vert tendre de leurs feuilles que traverse le soleil anime le mur. Les tâches violettes, roses, jaunes, rouges et blanches tournoient doucement autour de la guerrière dans un doux bruissement. Elles ne sont qu’illusion, mais font preuve d’autant de beauté que des vraies.




[HRP] Beau e: Merci ! e: Kis !!!!!![/HRP]
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