C’est le vent tourbillonnant dans les greniers qui réveilla le tauren.
Il sortit de ses brumes pour s’apercevoir qu’il pleuvait dehors.
“ Une bien mauvaise journée qui s’annonce ” grommela t’il.
Déjà le soir d’avant il n’était pas d’une heureuse humeur, il n’avait aucune envie de festoyer. D’ailleurs il était parti dormir dans une des chambres d’hôtes, dans l’aile ouest du château. Personne n’y va jamais, et cela l’arrangeait ... il n’avait envie de voir personne.
Après un grognement digne d’un tauren n’ayant pas eu son café du matin, il se décida enfin a quitté le lit.
Il parcourut les quelques couloirs le menant a la salle commune ou bon nombre de ses camarades déjeunaient déjà. Il ne fit qu’un signe de la tête, en guise de bonjour, à ceux qui se tournaient pour voir qui rentrait dans la salle et se dirigea vers le buffet que notre cher cuisinier c’était amusé à faire. Il attrapa 2, 3 bout de pain, un cruchon de café et s’installa dans un coin.
“ Il y a trop de bruit ici ” grogna la tauren.
Sans dire un mot de plus il sorti de la salle. Après tout sa mauvaise humeur ne devait en rien atténuer la joyeuse ferveur matinale.
Dehors, le soleil semblait avoir fait son apparition. Quelques goutes tombaient encore mais on sentait déjà la chaleur émergé de la foret avoisinante.
“ Tout compte fait, la journée ne sera peux être pas pire que les autres ” ricanna t’il dans sa barbe.
Il se dirigea vers sa chambre et se décida à prendre son habit de cérémonie, il était temps pour lui de reprendre contact avec la nature. Cela ne faisait que trop longtemps qu’il avait repoussé le moment ou il devait s’isoler pour repenser a ses actes.
De la fenêtre de la chambre, il vit l’endroit parfait, un chêne magnifique en bordure de la rivière.
Sans trop bien savoir pourquoi, en sortant de sa chambre, il laissa sa pate frôler les murs des couloirs.
“ Quelle magnifique bâtisse ”
Il repensa à toutes ces alliances forgées entre ses murs, tous ses camarades qu’il a connus et perdus ... ceux qui sont revenu. Pas forcement en bon état d’ailleurs songea t’il en croisant Elfe, dont sa cape ne cachait que trop peu les meurtrissures du temps.
En sortant du château, il marqua une pause devant les portes du cimetière ... “ il se remplit si vite ”
Il longea la rivière et s’arrêta pour se reposer sur une pierre.
De loin on pouvait entendre encore les chamailleries.
“ Surement Matie qui cours après son singe ... pas près de l’attrapé celui la ”
Et d’une fenêtre on entendait une douce musique elfique, la porte de cette pièce semblait fermée depuis fort longtemps.
Il reprit sa route pour s’installer au pied du chêne ou il incanta quelque rituel de protection et invoqua l’esprit de la nature.
Un être de lumière surgit devant lui
“ Ton visage à l’air bien sombre ” dit d’entrée l’esprit
“ C’est la raison pour laquelle je vous ai fait venir, ma terre natale me manque, trop de déluge en ces terres dévastées, trop de personnes souffrantes, ou manquantes a l’appel me font m’éloigner de la voie terrestre ”
“ Aucun ne disparait, tous rejoigne la terre mère ”
“ Je le sais mais cela me laisse un vide dans l’âme ”
“ Cesse donc ces pensées mornes et tristes, ton entourage est bon, certes tu auras des caps difficiles, mais au final ... tout iras bien! Il est temps maintenant, la nuit tombe déjà, je dois laisser place aux forces nocturnes ... L’astre va venir veiller sur vous! ”
“ Merci et que taurahé nous garde ”
L’esprit disparu en un éclat lumineux.
“ Effectivement la nuit est la, elle me semble bien douce d’ailleurs, je vais passer la nuit ici ”
Un loup hurla dans le lointain ... l’esprit des loups veille aussi sur nous apparemment.
“ Et puis je ne suis pas loin du château ... mes camarades s’inquiéteront bien ”
Il ferma ses yeux et ses rêves commencèrent ... effectivement aucun n’a disparut.
La nuit s’enfonça ...